Commémoration du 11 novembre 2014

 

Discours de Mme Le Mairie, le 11 novembre 2014 :

« Je vous remercie d’avoir observé une minute de silence.

En mémoire aux enfants, femmes et hommes morts pour la France, nous allons faire l’appel aux morts, si vous le voulez bien.

Guerre de 1914-18 :

M. BOISSIERE Jean
M. CAILLAUD Gabriel
Cdt PENICAUT Etienne
M. CHAIZEMARTIN Henri
M. DORCET Junien
M. DUPUY Junien
M. FAUVEAU Joseph
M. FILLOUX Léonard
M. FOURGEAUD Antoine
M. GAILLARD Paul
M. GERARD Raymond
M. GOUTERON François
M. GOUTERON Pierre
M. HERAUD Pierre
M. JUDE Mathieu
M. LAGARDE Pierre
M. LEGER Léonard
M. LEVEQUE Jean
M. LONDEIX Martial
M. MERIGLIER Jean
M. MERLE Pierre
M. MOURIER Pierre
M. RATEAU François
M. RAYNAUD François
M. RESTOIN Armand
M. VAREILLE Pierre

Guerre de 1939-45 :

M. BONNET Francis
M. DEMONTOUX Raymond
M. GAUDY André
M. LANGLADE Raymond

Incendie des landes (20 août 1949) :

M. VINTENAT René

Un autre soldat est mort pour la France, son nom pourra être gravé sur la plaque, son descendant Monsieur THEILLET, présent ce jour, nous a sollicité et nous allons désormais pouvoir honorer sa mémoire.

Je vous propose de faire l’appel au mort :
« Georges HIRAT, mort pour la France »
Je vous remercie.

M. BAUDOUT, si vous voulez lire votre texte.

Nous célébrons la traditionnelle commémoration du 11 novembre et nous pouvons en faire un jour de mémoire dédié à l’armistice de 1918, la commémoration de la victoire et de la paix, un hommage à tous les morts pour la France.

Nous sommes réunis cette année pour commémorer le 100ème anniversaire du début des combats de la 1ère guerre mondiale de 1914 et nous pourrions également célébrer le 70ème anniversaire de la Libération de la France en août 1944.

Cette guerre, qui comme beaucoup d’autres, aurait pu être évitée.
Le 1er août 1914, l’ordre de mobilisation était affiché sur tous les murs de France.
Dès lors, le monde entier va se trouver plongé dans un véritable chaos, qui va durer plus de quatre longues et terribles années.
Jamais guerre n’aura été si violente.
Plus de 10 millions de soldats sont tombés sur le champ de bataille, 20 millions de blessés et de mutilés.
Au-delà du nombre de victimes, accablant en lui-même, les combats sur le front ont atteint un degré de brutalité inconnu jusqu’alors.
L’horreur des tranchées ne saurait effacer celle attachée pour l’éternité aux nom de Verdun, du Chemin des Dames, de Douaumont ou de Notre Dame de Lorette, tristement célèbres, et qui doivent à jamais résonner dans notre mémoire collective.
La mémoire qui a été transmise au fil des ans doit rester intacte.

Ce 11 novembre est aussi l’occasion de rendre hommage aux victimes de toutes les guerres.
A celles de la seconde guerre mondiale comme à celles tombées sous le drapeau français en Indochine, en Algérie ou sur bien d’autres champs de bataille.
Des familles entières furent décimées.
A l’évocation de ces atrocités, nous ne pouvons ignorer le danger encouru lorsqu’on se laisse tenter par le discours de ceux qui prônent la violence, de ceux qui agitent la prétendue existence d’un ennemi venu d’ailleurs où qui plus sournoisement stigmatisent celui qui est étranger ou tout simplement différent.
Soyons conscients de la fragilité de notre société qui n’est jamais complètement guérie de ses vieux démons que sont racisme et xénophobie.
En mémoire de ces enfants, ces femmes et ces hommes qui sont morts pour la liberté, nous devons nous élever contre les restrictions de cette liberté, sous toutes ses formes.
Parce que la paix ne dépend finalement que de nous, enseignons aux jeunes générations que la paix recule quand se renforce la haine de l’autre, qu’elle s’affaiblit d’une compétition absurde entre les peuples et qu’elle disparaît lorsque la soif de vivre ensemble et de construire un monde de fraternité et de progrès s’amenuise.

Le souvenir des guerres 14-18 et 39-45 doit renforcer notre détermination à poursuivre la construction européenne, mais ce doit être une Europe humaine et sociale, plaçant les individus au cœur de ses préoccupations.
Il reste encore beaucoup à faire pour construire ce monde pacifique, libre et fraternel auquel rêvaient les poilus de 14/18: c’est-à-dire un monde sans arme !
Malheureusement, aujourd’hui encore, l’actualité nous rappelle, avec son cortège d’images tragiques, que les guerres perdurent à travers la planète, que des innocents perdent la vie quotidiennement, pour la liberté, contre l’oppression.

Chers amis, aujourd’hui, c’est un monde de paix, un monde plus juste que nous voulons laisser à nos enfants.
Ne laissons pas se banaliser la violence, quelle qu’en soit la nature, et sachons mobiliser, rassembler nos énergies pour imposer le seul et unique choix qui devrait être le nôtre : celui d’une humanité solidaire, libre et fraternelle.

Merci de votre présence à tous, je vous invite à partager le verre de l’amitié. »

Avant de trinquer : « Si vous le permettez, je souhaite saluer avec beaucoup de chaleur le travail quotidien des associations d’anciens combattants qui assument le rôle avec beaucoup de sérieux et de conviction. Chaque année, ils répondent présents au rendez-vous. Au nom de tous, nous vous en remercions. »

Luigia SOURY